Par le petit bout de ma lorgnette, Ep 18 : La dérision comme remède à tous nos maux !

Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval
Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval

La dérision comme remède à tous nos maux !

Certes les conseilleurs ne sont pas les payeurs et pourtant comme vous
l’aurez remarqué les gens autour de nous ne sont pas avares de
conseils. Ainsi, l’autre jour un de mes voisins, fervent adepte de la petite
reine, m’a assuré que « le vélo était bon pour la santé ». Je lui ai alors
demandé comment il expliquait que les facteurs ne soient pas immortels.
Le soir même j’ai regardé un documentaire à la télé consacré aux
baleines. J’y ai appris qu’elles nageaient toute la journée, mangeaient du
poisson et ne buvaient que de l’eau, question : pourquoi sont-elles si
grosses ? Quant aux îles Canaries il n’y a pas de canaris, idem pour les
îles vierges.
C’est comme cette fameuse injonction « le travail c’est la santé »,
comment explique-t-on qu’une tortue qui passe ses journées à ne rien
faire peut vivre jusqu’à 450 ans alors qu’un travailleur a une espérance
de vie de l’ordre de soixante-dix ans, soit plus de six fois moins.
On connaît tous parmi notre entourage une personne qui n’était pas
fumeur et qui est pourtant décédée d’un cancer du poumon ou du larynx,
qu’une autre qui ne consommait pas d’alcool est morte d’une cirrhose du
foie ou qu’une autre encore, particulièrement stupide, est morte d’un
cancer au cerveau alors qu’on s’interrogeait si elle en possédait
seulement un. Sans oublier les individus qui meurent d’une crise
cardiaque alors qu’ils étaient connus pour être généreux.
On condamne (à juste titre) les armes en vente libre aux USA en
oubliant que l’an dernier en France 3000 personnes ont perdu la vie sur
les routes au volant d’une voiture n’est rien d’autre qu’une arme par
destination. Où sont les manifestants, je ne les vois pas.
Finalement on nous ment continuellement à l’insu de notre plein gré,
comme disait Richard Virenques.
Et je pourrais multiplier les exemples à l’infini, je préfère plutôt vous offrir
ce texte du regretté Pierre Desproges :
«  Je ne bois jamais à outrance, je ne sais même pas où c’est.

♦ L’ouverture d’esprit n’es pas une fracture du crâne.
♦ Je n’ai jamais abusé de l’alcool, il a toujours été consentant.
♦ L’alcool tue, mais combien sont nés grâce à lui ?
♦ Un jour j’irai vivre en Théorie, car en théorie tout se passe bien.
♦ Le médecin du travail est bien la preuve que le travail est une
maladie.
♦ Le lundi, je suis comme Robinson Crusoé, j’attends Vendredi ».
♦ Dieu a donné un cerveau et un sexe à l’homme mais pas assez de
sang pour irriguer les deux à la fois.
♦ La lampe torche, le PQ aussi.
♦ Jésus changeait l’eau et vin et tu t’étonnes que 12 mecs le
suivaient partout.
♦ Si la violence ne résout pas ton problème, c’est que tu ne frappes
pas assez »
Je ne sais pas pour vous, mais à moi Desproges me manque car la
dérision est sans aucun doute le meilleur remède à tous nos maux et
nos mots, et Dieu sait si à l’heure actuelle nous sommes gâtés de ce
côté et que nous en avons bien besoin.

 

westnews.fr

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