La vérité si je mens, chronique de Jean-Yves Duval : Cette France qui ne nomme plus les choses, au risque de se perdre.

La vérité si je mens, la chronique de Jean-Yves Duval

Cette France qui ne nomme plus les choses, au risque de se perdre.

Dimanche dernier en Argentine le candidat d’extrême-droite, Ravier
Milei, a été élu très largement président de la République et quelques
jours plus tard, aux Pays-Bas cette fois, Geert Wilders, lui aussi
d’extrême-droite, remportait haut la main les élections législatives.
Pendant ce temps en Irlande, Dublin était la proie d’une soirée
d’émeutes jamais vue jusque-là, des skinheads s’en prenant à des
immigrés, à la suite d’une attaque au couteau commise par un agresseur
d’origine étrangère.
Bien qu’ils se soient déroulés à des milliers de kilomètres de distance
ces trois événements ont un facteur commun, l’insécurité et
l’immigration.
En France, à Crépol, dans la Drôme, c’est un adolescent, Thomas qui a
été tué avec une lame de 25 cm, lors d’un bal dans ce paisible village de
quelques centaines d’habitants. Neuf suspects ont été arrêtés dont le
présumé meurtrier. En rendant hommage à son petit-fils lors des
obsèques le grand-père de Thomas a parlé de ses agresseurs les
qualifiant de « sauvages qui avaient un couteau à la place du cœur ». Le
couteau, on n’aura jamais autant parlé de cet ustensile de cuisine que
ces dernières années si l’on en croit la sénatrice Valérie Boyer selon
laquelle il y aurait en France 120 attaques à l’arme blanche chaque jour.
Dès le début de ce fait divers dramatique on s’est empressé d’affirmer
que les fauteurs de trouble étaient français, comme s’il était permis d’en
douter alors que les mots « on va planter des blancs » auraient été
proférés par les assaillants. On a pris soin également de dire que la
mère du principal suspect était française en oubliant de préciser la
nationalité du père et on a indiqué par la suite que les neuf interpellés
avaient été arrêtés à Toulouse, ajoutant « qu’ils s’apprêtaient
vraisemblablement à regagner le Maghreb ». En matière de justice, on
parlerait d’un faisceau d’indices concordants.

En France, depuis des années, au nom du politiquement correct, on se
refuse à nommer les choses, on ne doit surtout pas les dire au risque de
réveiller les banlieues, que les cités entrent en ébullition comme on l’a vu
il y a quelques mois. C’est tout juste si l’avocat Thibault de Montbrial ose
avouer qu’un procureur général lui a confié « qu’en France, entre 70 et
80 % des prisonniers font le ramadan ».
Même les humoristes s’auto-censurent, il est loin le temps des Coluche
et des Desproges qui faisaient des blagues sur les arabes et sur les
noirs. Aujourd’hui cela ne viendrait à l’idée de personne et Charlie Hebdo
lui-même sait le prix à payer pour avoir osé publier des dessins du
prophète. Alors, puisque les médias et les « chansonniers » sont
aujourd’hui muselés je m’en tiendrai au registre bienséant du regretté
Pierre Desproges.
« L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne », « Si vous parlez
à Dieu, vous êtes croyant … S’il vous répond, vous êtes schizophrène »,
« L’alcool tue, mais combien sont nés grâce à lui ? », « Un jour j’irai vivre
en Théorie, car en Théorie tout se passe bien », « La médecine du
travail est bien la preuve que le travail est une maladie », « Le lundi, je
suis comme Robinson Crusoé, j’attends vendredi », « Dieu a donné un
cerveau et un sexe à l’homme mais pas assez de sang pour irriguer les
deux à la fois », « Jésus changeait l’eau en vin, et tu t’étonnes que 12
mecs le suivaient partout ! ».
Il n’en demeure pas moins que ce n’est pas en masquant la réalité qu’on
la fait disparaître, et qu’à force de mettre la poussière sous le tapis celle-
ci finira par ressortir un jour. A force de crier « Au loup ! », en se référant
à l’extrême-droite, le loup sera réellement dans la bergerie.

PS. Un sondage CSA du 23 novembre indique que 66% des français
estiment que l’immigration extra-européenne peut être un danger pour le
pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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