Roland-Garros : Balles pourries et pauses-pipi, une bérézina française !

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Roland-Garros : Balles pourries et pauses-pipi, une bérézina
française !

La quinzaine de Roland-Garros se sera limitée pour les français à une
huitaine. Pourquoi nous ne sommes-nous pas surpris ? Cela fait des
années que ce même schéma se reproduit, en dépit des petits génies
qu’on nous annonce Vous allez voir, ce que vous allez voir ! Cette année
le sauveur français était Luca Van Asshe. Et finalement pour lui aussi
cela a été un petit tour et puis s’en va. Il y a comme dirait l’autre un
malaise.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Est-ce dû au fait qu’il n’y aurait pas assez
de clubs de tennis en France ? Peu de licenciés ? Trop peu de courts ?
Renseignements pris il existe 7 340 clubs dans l’Hexagone, soit une
moyenne de quatre-vingt par département ! Quant aux licenciés affiliés à
la Fédération, il y en a un million environ ! Enfin on dénombre quelques
32 560 courts à travers le pays ! Et malgré cela, on court depuis
quarante-trois ans après un trophée à Roland-Garros, il court, il court le
furet du bois joli …

J’ai voulu trouver une explication à cette bérézina gauloise, j’ai donc
enquêté et je pense avoir trouvé. La première raison nous est fournie par
le joueur Benoit Paire lui-même : « Les balles du tournoi sont vraiment
nulles, elles grossissent au bout de deux secondes et ne durent même
pas un jeu. Si on veut avoir du beau spectacle ce n’est pas avec ces
balles là qu’il faut jouer au tennis. Avec celles-ci on ne peut pas avancer,
on ne peut pas attaquer, on ne peut pas faire un ace quasiment. C’est
vraiment un autre style de tennis, ça se joue sur le physique, celui qui va
tenir la balle le plus longtemps dans le court, la balle n’avance pas ». Et
bien voilà, si les français perdent c’est de la faute aux balles. Quelle
malchance ! Puis après réflexion, je me suis « quel c… je fais ! Les
autres joueurs emploient des balles identiques, cela ne peut pas être
cela ». Au demeurant Benoit Paire n’est pas à un excès de langage près,
c’est un familier de la punchline qui affirmait à propos de Roland-Garros,
« Je n’en ai rien à branler, rien à foutre, l’ambiance est nulle » L’homme
est coutumier du pétage de plomb. Pour info il est actuellement 216 ème au
classement ATP, ceci explique peut-être cela et il reconnaît lui-même
que la fête et l’alcool lui auraient coûté cent quatre-vingt-dix-neuf places
… Bravo l’artiste et chapeau le sportif de haut niveau !

Ma deuxième découverte sera je l’espère plus convaincante. En me
promenant du côté des vestiaires j’ai découvert que certains joueurs
profitaient des temps morts, en réalité des pauses-pipi afin de soulager
une envie pressante, pour casser le rythme du jeu de l’adversaire. C’est
ce qui s’appelle des éclipses gagnantes, et à ce petit jeu-là Novak
Djokovic est un spécialiste. En 2021 à Paris, alors qu’il était mené deux
sets à rien en 8 ème contre Musetti, puis plus tard en finale contre Tsitsipas,
il avait renversé la vapeur en faisant poireauter son adversaire sur son
banc alors que le règlement n’autorise d’aller au petit coin qu’une fois
par match. Djokovic à d’ailleurs récidivé un peu plus tard à l’Open
d’Australie. J’en conclus que nos joueurs français ont une prostate en
meilleur état que leurs adversaires et qu’ils ont tort de ne pas recourir
aussi souvent qu’eux aux pauses-pipi.
Moralité de l’histoire, en 2024 qu’ils utilisent eux aussi ce subterfuge afin
de pouvoir espérer passer en deuxième semaine et comme Yannick
Noah en 1983 (c’était il y a un siècle) remporter une finale à Roland
Garros.

A quoi ça tient tout de même une victoire en Grand Chelem

 

 

 

 

 

 

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