Louis XVI et lady Diana, deux destinées funestes.

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Samedi 6 mai a lieu à l’abbaye de Westminster à Londres le
couronnement du nouveau roi d’Angleterre Charles III suivi de la
traditionnelle procession dans les rues de la capitale jusqu’au
palais de Buckingham. Les britanniques n’ont pas connu un
évènement aussi fastueux depuis 70 ans.

Cette cérémonie éveille en moi des sentiments que je veux partager ici.
Ainsi en 2023, l’Angleterre vit encore sous le règne de la monarchie
auquel ses habitants restent très attachés. Comme ils le sont à l’égard
de la famille royale, en dépit des vicissitudes que celle-ci peut connaître
et qui font la joie des tabloïds.
Alors que nous, français, cela fait 230 ans que nous avons guillotiné
notre dernier souverain, Louis XVI, sur la place de la révolution à Paris ;
ce qui fait de nous un peuple régicide. Notons qu’avec la constitution de
1958 à l’aristocratie a succédé une monarchie constitutionnelle dont le
monarque est appelé président de la République.
Il y a sur ce point, entre nous, un fossé qui dépasse de loin la profondeur
du Channel. D’aucuns aiment leurs monarques quand d’autres les
expédient à l’échafaud !
Notre chauvinisme « franchouillard » retiendra cependant que Charles III
aurait dû effectuer son premier voyage à l’étranger chez nous, en
France. Seuls les défilés de manifestants contre la réforme des retraites
ont empêché son déplacement et ont gâché la fête. Qu’on se rassure, le
nouveau roi ne risquait pas de voir sa tête au bout d’une pique comme la
princesse de Lamballe. A tout le plus risquait-il une grève des agents de
la SNICF sur le trajet Paris-Bordeaux.
A Westminster, Charles III aura à son bras Camilla Parker Bowles,
« l’usurpatrice » alors qu’aurait dû s’y trouver légitimement Diana
Spencer si Charles n’avait des années auparavant cédé aux démons de
midi. Celui-ci, je l’ai dit, aime la France, au point, alors qu’il n’était encore
que le prince de Galles, qu’il y est venu et y a séjourné une trentaine de
fois entre 1970 et 2000, soit à raison d’un voyage annuel. Or c’est

précisément à Paris, sous le pont de l’Alma, que lady Di a trouvé la mort
le 31 août 1997 dans un accident, la privant d’un hypothétique
couronnement de reine consort samedi 6 mai. Vous avez dit bizarre,
comme c’est bizarre.
Louis XVI a été décapité sous les cris haineux d’une foule furieuse « Ce
n’est pas une révolte sire, mais une révolution » alors que les obsèques
de Diana ont été suivies dans le monde entier par des millions de
personnes en larmes et plongées dans une profonde affliction. A
l’exception, peut-être, de sa rivale, Camilla Parker Bowles.
Il y a quelques années j’ai écrit un roman sur la mort mystérieuse de
Diana « La mémoire effacée d’Abigail », ne croyant pas à la version
officielle de sa disparition. Sans doute est-ce la raison pour laquelle je
manque d’objectivité et que samedi matin je ne regarderai pas à la
télévision la retransmission du couronnement de Charles III.

 

 

 

 

 

 

 

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