Deux mille ans de crimes religieux !

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Les chefs spirituels des diverses religions sont là pour guider les brebis égarées et non pour être les loups qui dévorent le troupeau. Or l’actualité, ancienne comme récente, nous enseigne qu’il s’agit, hélas, trop souvent, de mauvais bergers.

Je ne vais pas remonter au temps des croisades où, au prétexte de christianiser les peuples et de libérer les lieux saints, on a eu plus facilement recours au sabre qu’au goupillon, ce qui eut pour conséquences de créer au cours des siècles suivants un sentiment de xénophobie et d’’intolérance entre chrétiens et musulmans, chrétiens et juifs et entre hérétiques et païens. A cette époque, comme au temps de la colonisation par les conquistadors en Amérique du sud, les conversions se faisaient plus facilement au fil de l’épée qu’à grand renfort d’eau bénite. Selon une étude britannique très sérieuse la colonisation espagnole aurait causé une telle hécatombe qu’elle aurait transformé l’environnement, affecté le climat au point de contribuer à un refroidissement du climat terrestre. Accessoirement on lui doit aussi d’avoir décimé les empires Aztèques et Incas. Et tout cela au nom de Dieu et de l’amour universel !

La pédocriminalité à succédé aux guerres de religion et rien qu’en France selon le rapport Sauvé, publié en 2021, on ne compterait pas moins de trois cent trente mille mineurs victimes d’abus sexuels depuis 1950 et quelques trois mille religieux pédocriminels. A l’échelle mondiale les chiffres sont effrayants. Dieu, dit-on, saura reconnaître les siens, je lui souhaite bien du plaisir.

Récemment on a pu voir des images extrêmement choquantes du Dalaï Lama, chef religieux bouddhiste, âgé de 87 ans, à l’occasion d’une audience qu’il accordait à Dharamsala en Inde, où il réside. On le voit tirer la langue à un jeune enfant et lui demander « peux-tu me sucer la langue ? ». Plus tard le chef spirituel s’est excusé en indiquant « qu’il taquinait souvent les personnes qu’il rencontrait ». Chacun pensera ce qu’il voudra de cet humour sans doute dû à un cerveau insuffisamment irrigué en oxygène.

Dans un tout autre ordre d’idées, on a appris il y a peu le comportement de l’église catholique d’Argentine, dont l’ancien chef est l’actuel pape François, à la tête jadis des jésuites dans son pays, lors de la dernière dictature entre 1976 et 1983. Rappelons que cette dictature a causé quelques trente mille morts ou disparus, sans parler des bébés volés à leurs parents, ni des multiples actes de torture au cours d’ interrogatoires musclé. Or la Compagnie de Jésus, alors dirigée par l’actuel pontife de Rome, était présente dans le pays depuis des siècles, En deux tomes de près de mille pages, la Conférence épiscopale argentine y fait son mea culpa, admettant le soutien implicite de l’église aux forces armées issues du coup d’Etat. Le rapport va même plus loin reconnaissant que des aumôniers et des religieuses ont contribué à des disparitions et des appropriations de bébés.

Croisades, guerres de religion, massacres lors des colonisations en Amérique et en Afrique, soutien à des dictatures, pédocriminalité, etc. Que de crimes n’a-t-on commis au nom de la foi, au nom de Dieu. Tout prétexte aura été bon pour cela, depuis les évangiles antisémites, l’esclavage, (jusqu’à sa condamnation par le pape Grégoire XVI en 1839), les hérétiques, les guerres saintes, l’inquisition, la chasse aux sorcières (cent mille femmes torturées et brulées vives), les guerres de religion entre catholiques et protestants, mais aussi entre sunnites et chiites, etc. la liste est longue.

Qu’ont fait les catholiques du sixième commandement de la Bible : « Tu ne tueras point » ?

Qu’on fait les musulmans de la sourate 5/32 du Coran : « Qui tue un être humain tue l’humanité toute entière ? »

Telle est l’histoire d’une mémoire perdue, et jamais retrouvée en deux mille ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

westnews.fr

Article précédentLe Jardin des plantes, un havre de paix en centre ville du mans
Article suivantDamien Ruel s’offre le titre de champion de la Sarthe