Ces vieux schnocks qui gouvernent le monde !

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Ces vieux schnocks qui gouvernent le monde !

Robert Mugabé, président du Zimbabwe depuis trente-sept ans … A 93
ans il est le vétéran des chefs d’Etat le plus âgé de la planète,
Bedji Caid Essebsi, son homologue tunisien à lui … 91 ans,
Sabah al-Ahmad Al-Sabah, émir du Koweït … 88 ans,
Raul Castro à la tête de l’île de Cuba … 86 ans,
Paul Biya, au pouvoir au Cameroun depuis trente-six ans …. 84 ans,
Etc.
Ces hommes ont tous en commun d’être nonagénaires ou octogénaires
et son parfois à la tête de leur pays depuis des décennies, grâce le plus
souvent à des élections truquées, ou en l’absence de régime
démocratique. Ces deux faits conjugués appellent deux questions :
– Comment de tels caciques, souvent autocrates, peuvent-ils
prétendre diriger une population souvent très jeune en raison d’une
démographie galopante et de la pyramide des naissances ?
– Comment peuvent-ils prétendre gérer correctement une nation
alors que la plupart des hommes de leur génération est le plus
souvent hébergée dans des EPHAD ?
– Et question subsidiaire : Que fait-on dans ces pays du principe
démocratique de l’alternance et du renouvellement indispensable
des élites politiques. Chaque Etat, tel le corps humain, a besoin se
régénérer périodiquement par l’apport de sang neuf de nouveaux
hommes politiques, or les hommes ci-dessus auraient plutôt besoin
d’être dyalisés.
Accessoirement, il est curieux de voir des gouvernants instaurer la
retraite pour tous, entre soixante et soixante-cinq ans, plus tôt encore
pour les métiers pénibles et de constater que ce qui vaut pour les autres
ne vaut pour eux ! Leur activité ne doit pas être aussi pénible que cela
pour leur permettre d’aller pointer au bureau alors qu’ils sont bientôt
centenaires. Il est vrai que le pouvoir offre pas mal de compensations.

A contrario de ce qui précède, la Finlande, avec Sanna Marin, 34 ans,
s’est dotée d’une des plus jeunes dirigeantes en exercice du monde,
l’Autriche a quant à elle désigné comme chancelier Sébastien Kurz âgé
de seulement 33 ans, tandis que le Premier ministre Ukrainien, Oleksïï
Gontcharouk n’a que 35 ans et le Président Vladimir Zelensky est âgé de
41 ans. Au Salvador le président Bukele n’a que 37 ans et au Costa Rica
Carlos Alvarado a été élu à 38 ans en 2018. On trouve encore des
dirigeants de la même génération en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en
Estonie, à Malte et en France même où Emmanuel Macron a été élu en
2017 à 39 ans le plus jeune des vingt-cinq présidents de la République
française, juste devant le premier d’entre eux Louis Napoléon Bonaparte.
Il avait 40 ans en 1848.
Au travers de ce qui précède je m’interroge :
– Comment peut-on prétendre parler d’avenir à la jeunesse quand on
est soi-même un homme du passé ?
– Comment peut-on envisager de réformer la société quand on est
soi-même bon pour la réforme ?
That is the question !

 

 

 

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