Députés : garçon et un Bourbon !
On en apprend de belles en découvrant dans le JDD de dimanche dernier l’article intitulé « Boire et déboires au Palais-Bourbon ». On avait bien vu lors du débat sur les retraites que lors des séances à l’Assemblée nationale au ton particulièrement vif des débats que plus d’un parlementaire avait la tête près du bonnet. Les injures fusaient de toute part, les invectives et les noms d’oiseaux volaient dans l’hémicycle, bref, une belle foire d’empoignade ! Pire qu’un comice agricole ou une cour de récréation turbulente, au point que la présidente de séance ne savait plus ou donner de la tête, et à qui distribuer un bonnet d’âne. A certains moments on aurait cru la voir arbitrant un match de boxe.
Disons tout net que l’Assemblée a offert, en France et à l’étranger, un spectacle lamentable et une image déplorable, indigne de la représentation nationale. Certains débats étaient au niveau du caniveau, même, et surtout, vus depuis le perchoir. Dans cette assemblée de sans-culottte certains se voyaient en Saint-Just, l’Archange de la Terreur, d’autres en Robespierre où encore en Danton. L’un criait à l’adresse d’un député Modem « ferme ta gueule »,tandis que l’autre traitait le ministre du travail d’assassin et le dernier comparaît la Première ministre a « un bourreau » ! A croire qu’on avait ajouté du piment dans la vieille cuisine parlementaire, tout était bon, l’invective, le clash pour faire le buzz. On se souvenait alors que parmi les nouveaux députés insoumis se trouvait un ancien chroniqueur chez Cyril Hanouna. La classe quoi !
Tout s’éclaire lorsqu’on découvre cette pancarte affichée à la buvette des députés : « Rupture de stock de Get 27 » On comprend mieux maintenant ces visages rubiconds, coupe-rosé, cette somnolence dans certaines travées, à l’évidence certains de nos représentants du peuple ont un faible, et le mot est juste, pour la dive bouteille.
Un député insoumis a même été aperçu vomissant dans une poubelle, il devait tenir une sacré purge, sans doute cet homme de gauche voulait-il justifier son qualificatif de « rouge ». Il ne manquait plus pour cultiver l’anti-parlementarisme français que de présenter nos chers élus comme des soûlards.
Le pire c’est qu’un vieux de la vieille, un vétéran de la Ve République confesse : « C’est ma septième mandature et j’ai toujours connu des incidents liés à l’alcool », ajoutant : les anciens boivent du vin et de la bière et les plus jeunes de préférence des cocktails …Super, vive la République des poivrots !
C’est vrai qu’en début d’année, s’enfiler cinq cérémonies de vœux par jour ça vous fortifie le gosier et vous situe au niveau d’un entraînement commando, mais ce n’est pas une raison pour prendre le chemin de la buvette à chaque suspension de séance.
« Et un p’tit verre pour Macron ! » pour tel député de la majorité, et « un p’tit verre pour Mélenchon ! » pour tel autre de LFI .. à croire que certains confondent la pression dans la salle des pas perdus avec la pression de la tireuse à bière de la buvette. Pour eux, rien de tel qu’un demi pour décompresser.
Le dernier jeu à la mode à l’Assemblée, c’est « dis-moi ce que tu bois et je te dirai de quelle région viticole tu es l’élu », facile, il n’y a que l’embarras du choix : la Bourgogne, le Bordelais, l’Alsace, la Champagne, etc. un vrai Tour de France en 90 verres.
Nos chers parlementaires ont en plus l’excuse du tarif des consommations, autrement plus avantageux que celui du « Bourbon » le café situé en face de l’Assemblée. Si ce n’est pas un encouragement au vice, c’est quoi alors ? Comment expliquer autrement cet aveu d’un député macroniste « j’ai vu des collègues devenir alcooliques ». Après l’épisode 1 : Palmade se bourre le pif à la cocaïne, voici maintenant l’épisode 2 : les élus de la nation se bourrent le nez au Whisky. France, a quel niveau es-tu tombée ?
Et après cela on s’étonne qu’une cure de désintoxication s’impose à certains, les Psy ont du boulot devant eux, c’est moi qui vous le dis !