Par le petit bout de ma lorgnette, Ep 11

Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval
Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval

Stéphane Le Foll, maire du Mans et gardien de musée.

Depuis plusieurs mois déjà la séparation de corps était annoncée entre
Stéphane Le Foll, maire du Mans et l’actuel parti socialiste d’Olivier
Faure. Aujourd’hui le divorce est définitivement prononcé suite à son
annonce d’une une réunion le 16 juillet prochain, à Arnage, autour de
Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l’intérieur, Carole Delga
présidente de la région Occitanie et quelques autres figures socialistes.
L’objectif est, dit-il, de créer une nouvelle « fédération de la gauche ».
L’ancien chef de cabinet de François Hollande, alors Premier secrétaire
du PS signe ainsi sa rupture définitive avec ses amis d’hier qui ont
préféré s’allier, au sein de la Nupes avec LFI, le PC et les écologistes.
Il est bien loin le temps de la fête de la rose, des soirées électorales
triomphantes rue de Solférino, les anciens amis d’hier sont devenus de
farouches adversaires aujourd’hui. La création de la « Nouvelle union
populaire, écologiste et sociale » a été la goutte d’eau qui a fait déborder
le vase du Mans et non de Soissons car celui qui fut ministre de
l’agriculture du tout nouveau jeune marié François Hollande, n’a pas
admis que le parti socialiste soit phagocyté par un Jean-Luc Mélenchon
remis en selle par sa troisième place aux dernières présidentielles.
Il avait sans doute compris avant d’autres que l’OPA du leader des
insoumis en réalisant un accord électoral pour les législatives était de
tirer les marrons du feu à son bénéficie exclusif. Ce qui s’est
effectivement produit, le PS, le PC et les écologistes ayant dû se
contenter des miettes du festin électoral. Au demeurant, aussitôt les
résultats connus chacun s’est empressé de reprendre ses billes pour
défendre son pré-carré, aucun n’acceptant de se faire cannibaliser par
un Mélenchon plus imperator que jamais. Nul doute que celui-ci rêvait de
les faire rôtir dans son chaudron.
En affichant ainsi leur attachement à une sociale démocratie les Le Foll,
Caseneuve, Delga et consorts essaient de sauver les dernières pièces
du mobilier et quelques bibelots de la rue de Solférino, mais ce
rafistolage d’une « fédération de la gauche », qui n’est pas sans rappeler
la défunte FGDS des années soixante, a déjà des allures de musée pour
nostalgiques d’un temps révolu.

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