Par le petit bout de ma lorgnette, Ep 17 : Quand Terre vit à crédit.

Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval
Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval

Ecologie -Écologie
Les ménages sont endettés et la planète Terre vit à crédit.

Il n’y a pas que les particuliers à être endettés, la planète Terre l’est
aussi. Et si certains individus sont en rouge à la banque, dès le dix du
mois, le « jour du dépassement » où l’humanité a consommé tout ce que
la planète peut produire en un an a été atteint cette année le … 28 juillet
dernier.
En clair les terriens vont consommer à crédit durant les cinq mois restant
de l’année !
Ce constat alarmant est établi régulièrement par l’ONG « Global
Footprint Network » relayé par le WWF. Et un constat s’impose une
nouvelle fois, cette date, témoin de notre empreinte écologique, arrive de
plus en plus tôt. En 20 ans elle a avancé de deux mois.
En clair, nous surproduisons et nous surconsommons et cela à un coût
terrifiant pour la planète dont nous entamons, année après année, les
réserves, au risque de les épuiser totalement. Il faut savoir qu’en
l’espace de 500 millions d’années, 90% des organismes qui ont un jour
marché, nagé, volé ou rampé ont disparu aujourd’hui. Et du fait d’une
démographie galopante et exponentielle (7,5 milliards d’individus) cela
va s’accélérer.
Le rythme de cette désintégration de nos ressources naturelles est tel
que les poissons n’ont plus le temps de se reproduire, que nous
émettons plus de CO2 que ce que les plantes et les océans peuvent
absorber et que les arbres sont déjà coupés alors que les nouveaux
n’ont pas encore poussé. Les méga incendies de cet été 2022, ou rien
qu’en France, près de 50 000 hectares sont partis en fumée, vont encore
aggraver un peu plus cette situation et faire fondre notre patrimoine
naturel comme une peau de chagrin.
La planète compte deux poumons, l’un terrestre, l’autre océanique et
tous les deux développent une tumeur cancéreuse. Une chimio s’impose
d’urgence.

L’agriculture, selon le WWF, est responsable à elle seule de 80% de la
déforestation mondiale au prétexte qu’il faut produire sans cesse
davantage de nourriture et ces nouvelles terres à cultiver sont sources
de gaz à effet de serres supplémentaires.
De son côté, l’élevage, gros producteur des émissions de méthane, est
responsable de la destruction de 70% de la biodiversité terrestre.
Nous avons là un cocktail détonnant, un cercle vicieux mortel. Une
évidence s’impose, si l’on veut que les générations futures puissent vivre
sur Terre comme d’autres avant elles il faut impérativement et
rapidement transformer ce cercle vicieux en un cercle vertueux.
Faute de quoi nous pourrions connaître la 6 ème extinction de masse de
l’humanité sur la planète depuis 500 millions d’années et ce n’est pas là
une perspective réjouissante.

Écologie westnews.fr

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