Ma chronique estivale : « Elle tape sur les bambous … »

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

J’ai souvent eu l’occasion à travers mes nombreux déplacements
en Afrique de m’extasier devant l’ingéniosité des africains pour
surmonter les problèmes quotidiens : mécaniques, ménagers,
transports, etc. et je veux aujourd’hui vous en apporter la meilleure
preuve avec l’invention d’une jeune Ghanéenne : des vélos en
bambou. Une idée à laquelle le chanteur Philippe Laville « Il tape
sur des bambous » n’avait pas pensé.

Oui, vous avez bien lu, en bambou ! Autrement dit un matériau naturel,
durable et particulièrement écologique. La jeune femme s’appelle
Bernice Dapaah et elle vient de présenter son invention dans le cadre du
« Clinton Global Initiative University », un concours international qui
rassemble des étudiants et des universitaires autour de projets durables,
écologiques et favorisant la paix dans le monde. Trois choses dont on a
cruellement besoin actuellement.
Son projet a reçu un tel accueil que la jeune Ghanéenne a créé son
entreprise « Ghana Bamboo Bikes » et qu’elle propose à ses
compatriotes ses vélos localement pour éviter l’importation de bicyclettes
et réduire du même coup l’empreinte carbone. Le bambou est en effet
produit et récolté sur place, créant ainsi des emplois, notamment
féminins, alors que la pauvreté dans la région est endémique. Bernice
Dapaah a ainsi créé 35 emplois en milieu rural depuis qu’elle s’est
lancée. L’armature en bambou de ces vélos est très résistante, la jeune
femme ayant fait le choix de la durabilité plutôt que celui de
l’obsolescence. De plus le bambou offre des propriétés amortissantes,
une souplesse naturelle, meilleure que le carbone, bien utile sur les
routes du Ghana souvent accidentées. Ces vélos écologiques peuvent
de surcroît être utilisés pour un usage quotidien comme sportif. Quant
aux quelques pièces métalliques celles-ci sont recyclables.
Avec cette illustration de l’imagination et de la créativité africaine, voici
un produit résistant, esthétique et original qui offre une alternative
écologique formidable. Je suis prêt à parier qu’on le trouvera d’ici
quelques temps dans les magasins de cycles en Europe et ici-même en
France.
Et maintenant une question : Quand verra-t-on la député Europe-
Ecologie-Les Verts, Sandrine Rousseau, se régaler de bambou plutôt
que de vouloir nous ôter la viande de la bouche ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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