Le prix de la jeunesse éternelle !

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Le prix de la jeunesse éternelle !

On peut dire ce qu’on veut de notre époque, sur bien des points
décevante, mais on ne peut pas nier les avancées scientifiques,
médicales, technologiques formidables dont profite chaque jour un peu
plus l’humanité.
On sait depuis plusieurs années déjà que Google, le célèbre moteur de
recherche, travaille aves ses chercheurs dans des laboratoires à
augmenter notre espérance de vie, pourquoi pas même trouver une
solution à la mort, grâce en particulier aux biotechnologies. C’est
l’objectif de sa société Galico. Ce n’est pas nouveau pour Google qui par
le passé à déjà investi des milliards de dollars à l’analyse du code
génétique et la recherche contre la maladie de Parkinson. Vaincre le
cancer ferait gagner trois ans d’espérance de vie, ce n’est pas cela que
recherche les scientifiques réunis par Galico. Pour eux il s’agit de faire
tomber le mur de la longévité naturelle afin de permettre à l’humain de
vivre plusieurs centaines d’années. Je n’ose imaginer les conséquences
d’un tel « miracle », en termes de surpopulation, de chômage, de
relations familiales, etc. Avec, en prime, cette question d’actualité : avec
une espérance de vie de deux siècles, l’âge de la retraite serait-il
toujours à 64 ans ?
Sans attendre ce moment, d’un monde futuriste, ce que vit le milliardaire
américain Bryan Johnson constitue déjà une extraordinaire aventure
médicale. Songez qu’à 45 ans, cet entrepreneur de la biothech à un
cœur de 37 et la peau de 28 ans. Evidemment tout cela à un prix :
environ deux millions de dollars par an ! A ce prix-là, Bryan Johnson
emploie une équipe de trente médecins pour lui permettre, ainsi qu’à ses
organes, de rester jeunes. Après tout Novak Djokovic ne s’enferme-t-il
pas dans un œuf pressurisé pour s’oxygéner le sang et qu’il parle à ses
verres d’eau avant de les boire en espérant les purifier par la pensée
positive. On peut en rire, reste qu’à 35 ans ii est toujours au top quand
d’autres ont raccroché les raquettes.

Là où certains recherchent le bonheur dans la poudre blanche et
d’autres dans une quête de la pierre philosophale, Bryan Johnson
préfère pour sa part se transformer en cobaye humain entre les mains
de scientifiques afin que son cerveau, son cœur, ses poumons, son foie,
ses reins, ses tendons, ses dents, sa peau, ses cheveux, sa vessie et
même son pénis et son rectum ressemblent à ceux d’un jeune de dix-
huit ans. Et de fait les médecins constatent qu’il a réduit l’âge biologique
de ses organes d’au moins cinq ans. Bon d’accord, pour en arriver là
notre américain doit ingurgiter chaque matin deux douzaines de
suppléments nutritifs, (1977 calories chaque vingt-quatre heures, par
une de plus) faire des exercices physiques, porter deux heures durant
des lunettes bloquant la lumière afin d’éviter le vieillissement de la rétine,
recevoir une thérapie au laser, appliquer sept crèmes par jour et se livrer
à de multiples contrôles médicaux à l’aide d’une centaine de marqueurs
biologiques, notamment se connecter à une machine qui compte …ses
érections nocturnes. Mais que ne ferait-on pas pour conserver une
jeunesse éternelle.

Une question me vient à l’esprit, avec un tel emploi
du temps à quel moment se consacre-t-il à son entreprise ?
Bienvenue dans l’univers de Bryan Johnson.

 

 

 

 

 

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