Par le petit bout de ma lorgnette, Ep 15 : Quand le Fisc fait du genre

Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval
Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval

Dans le genre, le Fisc fait mauvais genre !

La nouvelle aurait pu passer inaperçue dans la fournaise de l’été et cela
aurait été dommage car l’administration fiscale ne nous a pas habitué à
autant d’humour dans ses relations avec les contribuables.
La DGFIP vient en effet de demander à ses services, afin de favoriser
l’inclusion, de supprimer la civilité des contribuables « monsieur »,
« madame » qui existe depuis que cette administration elle-même existe,
c’est-à-dire le Moyen-Âge, alors qu’elle relevait du pouvoir royal. Un
technocrate de Bercy vient de supprimer d’un trait de plume une
disposition datant de plus de huit siècles.
Désormais les courriers ne porteront plus les mentions « Monsieur », ou
« Madame » afin de reconnaître les évolutions concernant l’identité de
genre, dont les personnes transgenres. On croit rêver ! A l’avenir la
correspondance commencera par un simple « Bonjour » ce qui est
quelque peu cavalier et manque singulièrement de courtoisie.
Déjà, en 2012 une circulaire du Premier ministre avait retiré le mot
« mademoiselle » des formulaires administratifs au motif que ce terme
n’était codifié par aucun texte. En réalité surtout pour répondre aux
vociférations des suffragettes et autres associations féministes. Depuis
lors une jeune fille de quinze ans se voit appeler « Madame », ce qui la
vieillit d’un coup et on ne peut plus dire « Mademoiselle » à une jeune
femme de vingt ans, ce qui la rajeunissait plutôt. Les deux y ont perdu et
la langue française a pris quelques rides.
Faut-il rappeler que le terme de « demoiselle » correspondait a
l’appellation masculine de « damoiseau », l’un et l’autre correspondant à
des jeunes gens.
Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, à en croire les chiffres de
l’association ORTrans il y aurait actuellement dans notre pays quelques
15 000 personnes transgenres … sur une population de quelques
soixante-huit millions d’âmes. Cherchez l’erreur.
Cette dictature des minorités est devenue insupportable et donne
l’impression de marcher sur la tête. Cette nouvelle disposition discrimine

au demeurant ceux et celles d’entre nous qui entendent être reconnues
en tant « qu’homme » et « femme » et être appelé(e)s « Monsieur »,
« Madame », au motif que nous assumons le sexe qui est le nôtre et que
nous n’empruntons pas celui de l’autre.
Mais si le Fisc lui-même le dit, alors il n’y a plus qu’à dire Amen, de toute
manière avec ou sans « monsieur », « madame » il faudra continuer à
payer ses impôts. De ce côté-là rien n’a changé, les concessions ont
quand même leur limite.

westnews.fr

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