Par le petit bout de ma lorgnette, Ep1

Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval
Par le petit bout de ma lorgnette - Chronique de Jean-Yves Duval

Jupiter, Œdipe et Sisyphe, de la Mythologie au 20 heures de TF1

Dimanche soir à 20 heures, l’annonce des résultats de l’élection
présidentielle à mis fin à un faux suspens. Les sondages des différents
instituts s’accordaient en effet à donner une large avance au président
sortant sur la candidate du Rassemblement national
Durant les deux semaines de l’entre-deux tours nous avons eu le
sentiment de revivre un épisode de la mythologie. Je ne veux pas parler
du combat des Horiaces et des Curiaces mais plutôt de la lutte entre
Jupiter et Œdipe.

Dès son accession à l’Elysée voici cinq ans Emmanuel Macron n’a
cessé de se réclamer de verticalité, quitte à devoir descendre de son
Olympe sous les coups répétés des gilets jaunes, du Covid 19 et plus
récemment du maître du Kremlin. Gageons que pour les cinq ans à
venir, il sera encore plus souvent qu’à son tour « à portée d’enguelade ».
Quant à Marine Le Pen, pour exister, personne n’ignore qu’elle a dû tuer
le père, symboliquement, en l’excluant en 2015 d’un parti qu’il avait lui-
même fondé. Malheureusement pour elle, comme l’a rappelé un rien
vachard Eric Zemmour, dimanche dernier la dynastie Le Pen a raté à
nouveau le coche, pour la huitième fois.

Or voici qu’on évoque déjà le troisième tour, autrement dit les élections
législatives de juin prochain. Et voici qu’apparaît notre troisième
personnage de la mythologie, que l’on croyait disparu des écrans radar
depuis le soir du premier tour des présidentielles. Je veux parler de
Jean-Luc Mélenchon. Son rôle, il l’a lui-même présenté au soir du 10
avril, c’est celui de Sisyphe dont chacun connaît le supplice, faire rouler
un gros rocher au sommet d’une montagne, besogne éternelle puisque
le rocher dévale aussitôt la pente une fois en haut.

Chacun de ces trois personnages veut croire, c’est humain, à son destin,
à son existence en oubliant ce que disait Albert Camus « l’homme
cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence, un sens à
ses actions, en oubliant que le monde dans lequel nous vivons n’a pas
de sens ». Nos simples mortels seraient bien inspirés de relire
« l’Etranger ».

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