Happy new year, une année de finie, une autre commence

Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval Dessin Philippe Morelle
Par le petit bout de ma lorgnette -  La chronique de Jean-Yves Duval - Dessin : Philippe Morelle

Encore une terrible année de finie et une terrible année qui
commence …

Happy new year ! Happy new year ! Combien de fois ne va-t-on pas
entendre cette expression au cours des jours qui viennent. Chaque
année le rituel est le même, on ne cesse de vouloir exorciser nos peurs
et nos angoisses à venir en souhaitant invariablement à nos proches
comme à de parfaits inconnus « bonne année, bonne santé, prospérité,
amour, gloire et beauté ».
Chaque fois c’est pareil, ces vœux ne servent à rien la plupart du temps
et dans l’année qui suit, untel qui se croyait protégé tombe malade, voire
meurt, tel autre à qui on avait souhaité la réussite financière fait faillite,
quant au dernier, en lieu et place du bonheur promis il se retrouve au
tribunal en pleine procédure divorce !
Ce qui me conduit à dire comme Victor Hugo, au lendemain de la guerre
de 1870 contre la Prusse, Encore une terrible année de finie, une
terrible année qui commence.

Prenez seulement ces dernières années, malgré une ribambelle de
souhaits familiaux, à la radio, à la télévision, une myriade de textos à
travers la planète la nuit de la Saint-Sylvestre (1,4 milliard l’an dernier),
sans oublier une poignée de cartes de vœux pour les plus anciens, qu’a-
t-on eu comme résultats ? Trois années de Covid 19 avec, outre le
confinement, des hospitalisations aux urgences, un nombre incalculable
de décès, des interdictions de voyager, de déjeuner au restaurant, de
fréquenter les cinémas, etc. Question efficacité des vœux, on ne fait pas
mieux !
On pensait en être sortis et on était prêt en 2022 à recevoir les vœux de
chacun et de tout le monde, sans s’embrasser cependant sous le gui
porte-bonheur par peur de transmettre un virus extrêmement contagieux.
Exit donc la tradition celtique « au gui l’an neuf ». Et puis patatras ! Le
monde était à peine remis de sa gueule de bois du réveillon du Nouvel
An qu’il apprenait le 24 février l’invasion de l’Ukraine et la première
guerre sur le sol européen depuis la seconde guerre mondiale, c’est-à-
dire après soixante-dix-sept ans de paix. Pas de doute, les vœux ça
marche !
Depuis, les ukrainiens vivent sous les bombardements russes, les
pillages, les meurtres, les viols, les destructions de l’ex-armée rouge et
une bonne partie de la planète est soumise à des pénuries alimentaires,
des restrictions de carburants, des hausses des produits alimentaires et
une inflation galopante. Bonne année, qu’ils disaient, youpi ! C’est vrai
que le pire n’est pas toujours certain, mais il est souvent vraisemblable.

Je résume : 2020, 2021,2022 : Épidémie mondiale de Covid 19 ! 2023 :
Guerre en Ukraine ! Alors, que peut-on espérer de 2024, ou plutôt que
doit-on redouter ?

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne cette année je
vais faire l’économie des vœux de nouvel an, c’est du temps perdu, j’en
arrive même à me demander si les vœux, soi-disant porte-bonheur, ne
sont pas devenus des vœux porte-malheur.
Encore une terrible année de finie et une terrible année qui
commence.

 

 

 

 

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