Ancien Président de l’Automobile Club de l’Ouest, Michel Cosson est décédé

Michel Cosson Photo: DR
Michel Cosson Photo: DR

Avec le décès de Michel Cosson, une part de l’histoire des 24
Heures du Mans a disparu.

J’ai connu Michel Cosson, lorsqu’étudiant j’ai suivi, parallèlement à mes
études de droit, ses cours d’informatique du CNAM. Je l’ai revu ensuite
régulièrement pendant de très longues années comme journaliste à
West FM, alors dirigeant des MMA puis comme président de l’ACO. Lors
des épreuves des 24 Heures du Mans il avait à cœur de nous rendre
visite à notre studio installé dans l’enceinte du circuit pour répondre à
nos questions avec la gentillesse et la disponibilité qui le caractérisait.
Car Michel Cosson c’était cela avant tout, un homme courtois et
modeste malgré ses importantes responsabilités. En toutes
circonstances, en homme de dialogue il privilégiait la qualité des
relations humaines avec ses interlocuteurs, avec un grand sens de
l’écoute. Il illustrait parfaitement l’adage asiatique : « Si l’homme a deux
oreilles et une bouche, c’est pour écouter deux fois plus qu’il ne parle ».
Fidèle en amitié, il était reconnu unanimement pour ses qualités de
gestionnaires, aussi bien aux MMA qu’à l’ACO. Lors de la grave crise
économique qu’a traversé l’Automobile Club de l’Ouest à un moment de
son histoire il a su se montrer exigeant, mais juste, avec ses partenaires,
en particulier le conseil général de la Sarthe. Et avec quelques autres,
dont MP Cleach, conseiller général en charge du dossier, il a réussi ce
qui paraissait relever de l’impossible. Contre toute attente il a su relever
le défi et permettre d’assurer la pérennité de l’épreuve. Nous avons tous
envers lui, sarthois, amoureux du sport automobile, dirigeants d’écuries
et concurrents, une dette de reconnaissance.
Héritier d’une lignée prestigieuse de présidents de l’ACO, de JM.
Lelièvre à J.C Plassart en passant par R. Gouloumès, il avait, voici
quelques années, cédé le flambeau à Pierre Fillon, frère de l’ancien
Premier ministre. Et si Le Mans peut aujourd’hui s’énorgueillir d’accueillir
la plus grande compétition mondiale automobile d’endurance elle le doit,
en partie, à cet homme aussi discret qu’efficace.
Aujourd’hui, à l’heure du recueillement j’ai envie de dire une seule
chose : Merci, Monsieur Cosson, c’était un privilège de vous connaître.
Jean-Yves Duval

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