Ikéa jette l’éponge, affaire à suivre …

Le géant suédois Ikea ne viendra au Mans
Le géant suédois Ikea ne viendra au Mans - Photo K. Menlik

Quand l’administration, la justice et les groupes de
pression tuent les rêves des entrepreneurs !

Les sarthois ont appris coup sur coup que tous les recours
judiciaires déposés par des opposants au projet commercial de
Béner (Centre E. Leclerc et Ikéa) était définitivement rejetés par
la justice et … l’abandon du projet par le géant suédois de
l’ameublement.
A ceux qui pourraient s’étonner d’une telle décision on
expliquera que la bataille judiciaire a duré dix ans, de tribunaux
administratifs en cours administrative d’appel et en Conseil
d’Etat ! Dix ans pour finalement voir tous ces recours rejetés
par les magistrats ! Dix ans, le temps de voir les habitudes des
consommateurs évoluer ce qui a conduit l’enseigne
mondialement célèbre de recentrer ses activités sur des show-
rooms implantés en centre-ville et privilégier la vente en ligne.
Pour les opposants au projet, ce temps perdu à été autant de
temps gagné pour leur cause, une cause désavouée par la
justice.
Résultat de cette bérézina économique : 220 millions
d’investissements perdus ainsi qu’une perte d’activité pour près
de deux cents entreprises locales et des centaines d’emplois à
venir, sans parler de la perte de plusieurs millions d’euros de
taxe annuelle au détriment des finances locales des communes
du Mans et d’Yvré-l’Evêque.
Quel enseignement peut-on tirer d’une telle situation ?
– Que les recours administratifs abusifs, l’acharnement
judiciaire de quelques-uns nuisent gravement à la
collectivité et dans le cas présent au pouvoir d’achat des
consommateurs,
– Que les délais d’instruction des permis, de construire,
d’aménager, de viabilité, etc. sont de nature à décourager
les chefs d’entreprise les plus volontaires.
– Que les formalités administratives dans notre pays sont
d’une lourdeur si excessive qu’elles rendent la réalisation
de tels projets très hypothétiques, voire même condamnés
d’avance.
Du coup, entre le choix et l’achat de terrains, l’obtention des
financements, la réalisation du dossier architectural et les
différentes études de géomètre, d’ingénieurs du bâtiment, etc.
autant de démarches indispensables auxquelles il faut ajouter
l’enquête d’utilité publique, les délais de procédure suite à des
recours, une dizaine d’années s’avère désormais nécessaire à
la réalisation de projets commerciaux, industriels, d’une
certaine envergure concourant à l’expansion économique de
nos villes et départements.
Voilà ou nous en sommes arrivés en France, à force d’avoir
voté des milliers de lois, de décrets, d’arrêtés, de circulaires
auxquels il faut encore ajouter les directives européennes. Ce
maquis administratif et judicaire, ajouté à la mauvaise foi, ou au
militantisme de certaines personnes déconnectées du réel, finit
par décourager tout entrepreneur aussi volontaire soit-il, dont le
but est précisément de créer, développer, innover …
entreprendre.
Ce qui s’est passé sur le site de Béner est un beau gâchis, si
l’on songe qu’à l’heure où on parle tant de faire des économies
d’énergie, de préserver le pouvoir d’achat ce retrait au Mans du
projet d’implantation d’un IKEA va obliger les consommateurs à
se rendre à Tours où à Nantes (90 et 200 kms) pour effectuer
leurs achats. Chacun jugera des conséquences en ce qui
concerne le taux d’émission de CO2.

Malheureusement cette situation n’est pas unique au Mans, de
tels projets ambitieux pour nos régions, notre pays, avortent
chaque jour avant d’avoir vu le jour sous la pression de la
lourdeur administrative et de quelques lobbys, groupes de
pression, et associations diverses.
Qu’on ne s’étonne pas après cela de voir des chefs d’entreprise
français s’expatrier pour vivre ailleurs leurs rêves
d’entrepreneurs, ce que leur propre pays leur interdit de faire
chez eux.
JYD.

 

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